La prévision saisonnière consiste à prévoir la moyenne des paramètres météorologiques (température, précipitations) pour les 4 à 6 mois à venir, à l'échelle d'une zone comme la France. Il ne s'agit pas de prévisions classiques (limitées à 7 jours) décrivant dans le détail des situations météorologiques : le type de temps, la température minimale et maximale et la force et la direction du vent.
La prévision saisonnière exprime le scénario le plus probable parmi trois scénarios prédéfinis: proche, en dessous ou au-dessus de la moyenne. Ce qui donne pour la température « chaud », « normal » ou «froid », et pour les précipitations, « humide », « normal » ou « sec ». On cherchera par exemple à déterminer si l'été prochain sera en moyenne chaud et sec ou froid et humide en Europe de l'Ouest.
Pour effectuer ces tendances on utilise comme pour les prévisions classiques des modèles (simulations informatiques) planétaires. Mais, ceux-ci reproduisent en plus le comportement d'autres milieux en forte interaction avec l'atmosphère, comme l'océan. La structure océanique varie beaucoup moins vite que celle de l'atmosphère. La part de prévisibilité atmosphérique à échelle saisonnière provient justement de ce qu'on retrouve dans l'atmosphère une part de la variation lente océanique. On peut retrouver alors dans l'atmosphère des conditions qui vont privilégier par exemple un passage très au nord des perturbations atlantiques, ou qui vont modifier radicalement les zones soumises à de fortes pluies dans les tropiques, ou encore qui vont générer de fortes chaleurs et sécheresses.
Les performances des prévisions saisonnières sont très variables selon le lieu, la saison et le paramètre météorologique concerné. Elles sont meilleures pour la température que pour les précipitations, et pour la température, meilleures en hiver qu'en été. Elles sont très informatives dans la ceinture inter-tropicale, sur le pourtour du Pacifique. En revanche, la prévisibilité de la température en Europe de l'Ouest sans être nulle, reste faible. Ceci est dû aux caractéristiques de la circulation générale de l'atmosphère au-dessus de l'océan Atlantique aux latitudes tempérées. Ces prévisions sont donc à manier avec prudence.
Les tendances météorologiques pour le semestre à venir en France
- Novembre 2025 : Un anticyclone persistant sur l’Europe Centrale devrait favoriser, durant novembre 2025, un flux provenant du sud apportant une douceur notable en France. Les températures resteront bien au-dessus des moyennes saisonnières, particulièrement la nuit, avec peu de risques de gel à prévoir. Concernant les précipitations, le mois s’annonce généralement sec, sauf dans les régions méditerranéennes où les influences du flux de sud généreront des pluies régulières, notamment des Pyrénées-Orientales à la Corse en passant par la Côte d’Azur. L’ensoleillement sera globalement limité, avec des hautes pressions retenant l’humidité dans les plaines et un ciel souvent chargé sur le sud-est. En revanche, les zones montagneuses bénéficieront d’une luminosité généreuse.
- Décembre 2025 : Pour décembre 2025, on prévoit un flux dépressionnaire venu de l'ouest à sud-ouest. Cela entraînerait des conditions météorologiques perturbées, avec des précipitations abondantes, un ciel très nuageux et des vents violents. Les précipitations cumulées seraient importantes dans toutes les régions. En revanche, l'air océanique apporterait une certaine douceur. Il convient également de noter un risque élevé de vents forts et de tempêtes pour ce dernier mois de l'année. Enfin, l'ensoleillement serait inférieur aux normales saisonnières.
- Janvier 2026 : La météo française sera influencée à la fois par les dépressions des îles Britanniques et les anticyclones de l'ouest de la Méditerranée. Cela se traduira par des précipitations fréquentes et abondantes dans le nord de la Loire, en particulier en Bretagne et en Normandie. En revanche, les régions situées au sud de la Loire connaîtront des pluies moins fréquentes, notamment dans le sud-ouest. Une douceur générale est attendue sur l'ensemble du territoire, avec des températures plus élevées dans le sud-est et en altitude. L'ensoleillement devrait être conforme à la saison, avec un excédent en montagne.
- Février 2026 : En février 2025, les fronts dépressionnaires devraient se multiplier et rester bien marqués du littoral de la Manche jusqu’aux côtes atlantiques, ce qui pourrait entraîner des pluies souvent supérieures aux moyennes dans ces secteurs. Dans le reste du pays, les précipitations devraient s’inscrire davantage dans la normale saisonnière. Les températures, quant à elles, se maintiendraient légèrement au-dessus des valeurs habituelles sur l’ensemble du territoire, tandis que la durée d’ensoleillement resterait globalement conforme aux standards. Les conditions hivernales marquées semblent peu probables, bien qu’un bref épisode de froid reste envisageable.
- Mars 2026 : Un anticyclone devrait se positionner au large du proche Atlantique, à proximité de la France, apportant un courant sec venu du nord-nord-ouest, parfois accompagné d’une fraîcheur notable. Ainsi, le temps resterait globalement sec sur les régions occidentales et méridionales, tandis que le quart nord-est connaîtrait encore quelques précipitations, parfois sous forme de neige tardive. Les températures, conformes aux normales saisonnières, seront ressenties plus froides en raison d’un vent vif de nord-nord-ouest. Les gelées, fréquentes et parfois intenses, sont à prévoir. L’ensoleillement devrait quant à lui rester généreux sur l’ensemble du territoire.
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