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Depuis sa création Catnat.net et Ubyrisk Consultants quantifie et analyse, pour le compte de ses abonnés, le nombre de catastrophes naturelles dans le monde. Et notre constat donne à réfléchir : les hommes occupent des territoires de plus en plus vulnérables où se déchaînent des éléments de plus en plus violents. En 2009,  844 phénomènes extrêmes ont frappé 58 millions de personnes. Ils auraient fait au moins 11 850 victimes et les dégâts se chiffreraient à plus de 22 milliards de dollars. Le chiffre est stable depuis quelques années, mais la part des phénomènes météorologiques continue de progresser, avec un pourcentage qui dépasse maintenant 90 %.

Ces chiffres vont dans le sens de ceux d'une étude planétaire conduite à la demande des gouvernements américain et britannique : de l'Inde, où la population exposée aux inondations s'est accrue de 35 % en vingt ans, avec des conséquences sur la malnutrition et la croissance des enfants, plus exposés qu'avant aux aléas agricoles, aux pays modernes occidentaux, fragilisés par une trop grande dépendance à l'énergie, une mauvaise prise en considération des risques et une solitude sociale de plus en plus marquée. Quand on est victime d'une catastrophe, les premiers sauveteurs sont la famille et les proches.

Il est cependant possible d'agir sur l'impact des catastrophes naturelles. Depuis 1973, le CRED (Centre for Research on the Epidemiology of Disasters) , qui emploie 16 chercheurs, épidémiologistes, géographes et économistes, aide ainsi les gouvernements à réduire le bilan humain en analysant les phénomènes de masse qui font que telle population résiste mieux qu'une autre. Ses fondateurs, dont l'ancien directeur du programme d'urgence de l'OMS en Amérique latine, ont par exemple mis en évidence que les enfants âgés de cinq à neuf ans courent plus de risque que leurs cadets lors d'un tremblement de terre, car leurs parents les délaissent pour protéger les plus petits alors qu'ils ne peuvent pas se débrouiller.  Depuis cette découverte, les programmes de sensibilisation de ces populations à risque ont considérablement fait reculer la mortalité de cette classe d'âge.

CATNAT..net - Ubyrisk Consultants  et le CRED risquent de connaître un surcroît de travail dans les prochaines années. Les deux décennies écoulées ont été les pires qu'ait vécues la planète depuis 1950. Inondations, tempêtes, invasions d'insectes, mouvements de terrain, canicules, incendies de forêt ou sécheresses sont  les faces de la même pièce et ce,même si une part sans doute non négligeable de l'augmentation du nombre de catastrophes est à mettre au crédit de meilleures observations.

En se servant de données utilisées pour reconstruire les climats des temps anciens, des chercheurs américains de l'université de Pennsylvanie ont publié cet automne des observations similaires dans la revue « Nature », en constatant un nombre record d'ouragans depuis 1.000 ans dans l'Atlantique. Selon les données recueillies, l'activité cyclonique est anormalement élevée depuis les dernières décennies, avec en moyenne 17 ouragans et tempêtes tropicales par an, contre moitié moins au début du siècle. Il faut remonter un millier d'années, durant ce qu'on appelle « l'optimum climatique médiéval », qui a eu lieu entre 900 et 1300 après J.-C., pour observer un tel phénomène.

Le lien possible entre le réchauffement de la planète et la formation des ouragans est un sujet controversé dans le milieu scientifique, mais de plus en plus d'études confortent cette hypothèse. Pis, les ouragans prenant naissance au-dessus des eaux tropicales lorsque deux conditions sont réunies (un vent cisaillant et une température de surface de l'eau élevée), les climatologues s'interrogent maintenant sur l'évolution de l'intensité des cyclones dans les prochaines années.

Selon l'équipe d'experts pour les incidences des changements climatiques sur les cyclones tropicaux, relevant du Programme mondial de recherche sur la prévision du temps (PMRPT), qui publient leurs projections dans la revue « Nature Geoscience » ce mois-ci, la vitesse maximale des vents des cyclones tropicaux augmentera vraisemblablement de 2 % à 11 % en moyenne mondiale, et l'intensité des précipitations augmentera approximativement de 20 % à 100 kilomètres du centre de la tempête si le réchauffement se produit, comme l'indiquent les projections au cours du XXI e siècle.

Toutes ses données illustrent une réalité : il faudra que les sociétés apprennent  à vivre avec ces nouveaux risques. Ce nouveau courant de pensée qui estime que le progrès rend les civilisations occidentales plus fragiles est de plus en plus en vogue parmi les professionnels de la gestion des risques. En effet, notre dépendance à l'énergie et aux flux de communication est si forte que notre vulnérabilité a explosé (notamment dans les pays développés). La question n'est donc plus comment se protéger d'un aléa, mais quel niveau de risque la collectivité est-elle prête à accepter, et donc quelles sommes veut-elle consacrer à sa protection ?

 

Source: CRED, Ubyrisk Consultants, Nature Geoscience, Nature

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